plus mortel que l'héroïne afghane. (theona)

yona swire + theodore nott

baby i'm preying on you tonight
hunt you down eat you alive
just like animals

tu le sentais. tu l'avais sur toi. collant. dérangeant. accablant. tiraillant. ne pas lever les yeux. ne pas tourner la tête. ne pas regarder. tu te grattais. les mains. à t'en arracher la peau. tout ça pour éviter. tout ça pour savourer. ce sentiment terrible. cette attraction nocive. morbide. dérangeante. affolante. ta respiration s'était accélérée. tu hyperventilais. tu ne pouvais te refréner. tes oreilles bourdonnaient. ta vue se brouillait, sauf dans l'angle droit supérieur. celui vers lequel tu t'incites à ne pas regarder. le seul dont tu te bloques l'accès. et c'est là que tu réalisais les merveilles que le cerveau peut créer. ce brouillard sur ta vue, mis à part dans un endroit bien précis. alors que tu as toujours eu une vue étendue. ces tremblements incontrôlables, alors que tu n'as ni peur, ni froid. non, tu connaissais bien ses symptomes. la chasse. une goutte de sueur perlait sur ta tempe droite, tellement la concentration pour ne pas tourner le visage était intense. déchirée entre ce désir de le dévorer et cette exaltante situation de contrôle de toi-même. à peser le pour et le contre, le bien et le mal. à ressentir presque les pulses d'adrénaline imprégner tes veines. tu n'étais pas bien, mais dieu que tu ressentais vite et fort. dieu que ces tremblements étaient gênants ; dieu qu'ils étaient libérateurs. tu ne savais plus quoi faire. jusqu'à sentir cette odeur s'approchait. cette odeur que tu avais dans le nez. ce mélange de sel, de phéromones masculines, de musc et de lys. tu pouvais presque entendre les pulsations du sang sous sa peau. tant il approchait vite. tant il approchait dangereusement. et, à nouveau, il s'installait en face de toi. fixant son regard d'opal sur toi. avant de lever la tête pour enfin flancher, enfin savourer la joie ultime de pouvoir ressentir l'émotion recherchée, tu inspirais grandement. et c'est en expirant que tu relevais la tête. lentement, comme ton souffle. doucement, tendrement. à décrypter chacun de ses traits. chaque pore. chaque creu. chaque vague. chaque poil. ses lèvres. pulpeuses. dangereuses. tu respirais. tu inhalais ce parfum que tu avais mémorisé. tous comme chaque micro-fissures parcourant ses lèvres. tu te souvenais de tout. photographié, à jamais. jusqu'à l'avoir dévoré. jusqu'à lui avoir sucé jusqu'à la moelle la moindre once d'essence de lui-même. le parfum. il était la rousse de ton jean-baptiste grenouille. la première. celle qui le fait naître. il ne savait surement pas quelles intentions profondément mortifères et complétement schizophrènes tu pouvais avoir à son égard ; même s'il devait se douter de quelque chose, vue le temps que tu as mis à ouvrir la bouche. beer? the same, as usual i guess?
il s'agissait ici de rester zen.

yona swire + theodore nott

baby i'm preying on you tonight
hunt you down eat you alive
just like animals

c'est un désir qui te traverse l'échine, une passion, un devoir. un besoin. de détruire, d'abolir et d'abattre. de manipuler, d'abuser et de triompher. ce désir est ton souffle, ta drogue la raison de ta présence ici. elle est belle, la femme. tu peux presque sentir ses lèvres sur ta peau, ses yeux sur ton corps, sa chair sur la tienne. mais tu le sais mieux que quiconque, cela n'arrivera jamais, ô grand jamais. tu veux qu'elle le pense, que tu la désire au plus profond de toi. mais cela n'est qu'un jeu dont tu tiens les ficelles. la seule que tu regardes, c'est elle, c'est sa chevelure de feu, ses taches sur son nez, son rire et ses iris ambrés. et tu sais qu'il y en a un autre qui la désire tout autant que toi. potter. tu es malade de le voir debout, malade de le voir en vie. lui qui a triomphé, lui qui a vécu. lui qui détruit tout sur son passage aussi, qui a détruit la seule raison de ta présence dans ce bar, à jouer à l'irrésistible face aux prunelles d'une sorcière soumise à ses envies. potter, tu veux le voir au plus bas, comme ginny l'a été quand il l'a jeté. tu veux le voir souffrir comme elle a souffert, et comme toi aussi tu as souffert. car te voilà, un écorché vif à qui on a préféré tout enlever. ta mère, ton humanité, ta personne toute entière te semble avoir été dérobée. tu ne te sens plus totalement en vie depuis que les crocs du loup se sont refermés sur ton corps d'enfant. car tu n'es qu'un gamin. et tu ne te sens pas prêt à affronter ton destin, car tu as peur de voir que lui aussi, dévastera tout sur son passage. potter  est comme le destin. il dévaste tout, il a dévasté ginny. et peut-être qu'il arrivera même à te dévaster. alors tu veux le dévaster à son tour, l'anéantir. quitte même à en anéantir d'autres pour le toucher en plein coeur. et peut-être que tu n'es qu'un idiot à en faire ta proie, elle, la belle femme aux cheveux de jais, pour le blesser lui, mais tu t'en fiche. car il n'y a rien de plus important que l'objectif que tu t’aies fixé.
ses yeux sont dilatés, fuyants aussi, devant ton visage fermé. tu entends son cœur battre contre sa poitrine bien plus vite qu'il ne le devrait, ses mains moites glisser le long de son pantalon pour les essuyer tant bien que mal et même ses lèvres souffrir devant la morsure qu'elle s'offre pour ne pas penser à l'homme qui se trouve en face d'elle. cet homme c'est toi, prédateur au cœur absent, il n'y a plus d'amour en toi ce soir, comme tous les autres soirs où tu cherches à l'apprivoiser, la belle colombe au plumage nuit noire. elle s'approche, le tablier autours de la taille. tu l'observes,  fait de ton regard une arme qui s’abattrait dans sa poitrine. elle reste en suspend quelques instants à l'observer, avant de finalement parler, ouvrir la bouche. juste dire quelque chose pour couper ce moment qui semble tant l'affoler.  beer? the same, as usual i guess? tu souris. lentement, délicatement. férocement. tu sais qu'elle ne résistera pas longtemps, tu le sens. in fact, no. i would like to try something different, tonight. ton sourire s'élargit, pour finalement retrouver une expression neutre, sans jamais quitter ton regard perçant, tout de même. something to advise me?
tu serais le chasseur et elle serait la proie, ce soir.