(tc) back to hogwarts.

Si Ernie remarque que jamais le nom de Malfoy n'est énoncé, il a la décence de ne rien dire, de ne pas faire de remarque. Après tout, s'il y a quelque chose entre la fouine et le survivant, ça le regarde pas. Si Harry lui dit rien, c'est pour une raison. Il hoche la tête, marmonne quelques mots en signe d'approbation. Il a jamais vraiment aimé les sangs-purs, les serpentards. Sans vraiment les juger, il sait qu'ils n'ont rien pour s'entendre. C'est un traite à son sang Ernie, comme les Weasley. Mais il se contente de vider son verre, de hausser les épaules et de paraître léger. Après tout, l'ambiance est déjà assez pourrie. Pas la peine d'en rajouter une couche, surtout pas auprès d'un ami comme Harry. Mais alors qu'il s'apprête à balancer une énième banalité -l'une de ses spécialités ces temps derniers: tourner autour du pot pour cacher ce qu'il pense vraiment-, ils sont interrompus par une jeune femme dont il connait vaguement le faciès. L'échange qui s'ensuite le fait sourire d'une oreille à l'autre. C'est ridicule. Totalement ridicule. Il se retient tant bien que mal de le faire remarquer à Harry. Si le survivant remarque son sourire moqueur, il ne semble pas vouloir le remettre à sa place et leur pose une question d'une banalité consternante. Encore un peu et il porterait sa main à la figure en secouant la tête tant il est désespérant. Heureusement qu'il porte le nom d'Harry Potter, sinon il serait bien coincé dans la case célibataire. Puis il voit que la fille ne lui adresse qu'un bref regard avant de s'intéresser à Nott. Même année, même promotion, bien sûr qu'il le connait. Et soudainement il se dit que son "ils sont tous moches" ne s'applique peut-être pas à Nott. Ernie ne se fait cependant pas remarquer et continue d'observer la scène qui se déroule devant ses yeux, légèrement amusé. Puis quand Nott s'en va finalement, et que l'attention se reporte sur lui et Harry, il lâche un bref C'qui me manque le plus Harry, c'est avoir autant de personnes à draguer dans un endroit si restreint. Tu m'excuseras donc si je m'en vais en profiter. Il lui lance un clin d'oeil avant d'ajouter Tu devrais en faire de même mais... Fais des efforts je t'en prie, c'est gênant. Tu me dois des explications pour la prochaine fois qu'on se voit Il espère que le survivant sait qu'il plaisante, qu'il ne lui doit rien. Il pose une main encourageante sur l'épaule de l'élu. Il sait pas ce qui se trame avce la jeune Weasley, ou Malfoy, ou Swire. Mais peu importe, il s'en fiche, Harry fait ce qu'il veut de son cul. Salut ! Puis, d'un ton plus réservé, Swire, content de t'avoir revue. Il sait même pas s'il lui a déjà adressé la parole, mais peu importe. Il s'échappe rapidement de ce piège et se dirige vers le centre de la pièce, un verre à moitié vide à la main, attendant de tomber sur des visages connus.. Ou non.

Spoiler:

Avec son nouveau job, même si elle avait voulu y couper, Gladys n’aurait pas pu échapper à la commémoration de la bataille de Poudlard. Elle s’était donc rendue sur place, avec Adrian et Terence qui avaient accepté de l’accompagner, trois héros méconnus de la guerre, deux traitres à leur maison et une gamine caché pendant des années. Un autre trio qui se mêlaient à d’autres trios ce soir-là, faut croire que Potter, Granger et son adorable cousin avaient lancé une mode avec leur trio de héro victorieux. Une bourse pleine dans la main, Gladys se dirigea vers la coupe pour y déposer l’or qu’elle avait décidé d’y mettre ainsi que celui des MacFusty par automatisme puis elle s’était dirigée vers la salle des hommages, seule, elle voulait y être seule. Sur place, elle avait repéré facilement le nom de Fred qui lui avait trouvé le cœur mais ce n’était pas ce nom qu’elle cherchait non, c’était un autre qu’elle trouva avec plus de difficultés et qui lui amena les larmes aux yeux. Diggory, Cédric Diggory, d’un geste de la main peu assurée elle caressa les lettres et les souvenirs l’assaillirent à nouveau. La voix de ses camarades s’éleva quasiment dans la pièce pour lui faire remarque à nouveau qu’ils finiraient par se marier, qu’importe leur rupture. Et ce fut la fuite, dans les couloirs jusqu’au toilettes où personne, personne n’allait jamais, celle du deuxième étage, celle de Mimi. La MacFusty s’enferma dans une cabine pour y vomir, ses souvenirs heureux d’alors, ses souvenirs innocents, le dégoût d’avoir perdu Cédric, le dégoût de s’afficher avec un autre qu’elle épouserait mais qui ne serait pas Cédric. S’affalant sur le sol, elle fixa le plafond un long moment en se disant qu’elle aurait mieux fait de rester au fond de son lit avec Terence plutôt de vomir sur le fait qu’il était aujourd’hui à ses côtés.
Le bruit de la porte, des pas, puis de nouveau de la porte la ramènent doucement d’un état second et elle ouvre doucement le battant pour voir de jeunes filles. Une qu’elle connaît pour l’avoir côtoyé rapidement, lui avoir expliqué le rôle de préfets lors de sa septième année et une autre totalement inconnue. Elle a entendu les rumeurs Gladys, elle sait que Granger a rompu avec son cousin mais elle ne sait pas si elle doit les croire et encore moins si elle peut prendre parti. Après tout, elle n’est qu’une MacFusty, une éleveuse de dragon qui n’a clairement pas son mot à dire sur les histoires d’amours de Weasley-Granger. Essuyant les quelques larmes qui coulent encore de ses yeux, elle se racle la gorge et s’approche timidement du robinet et du miroir pour voir son état lamentable. « Hum…je ne sais pas vous mais je pense qu’on devrait renommer ces toilettes le refuge des filles…ça sonne que les toilettes de Mimi Geignarde et cela lui plairait surement d’ailleurs… » Tentative d’humour pour casser la glace, elle n’est pas spécialement douée pour ça mais elle sent que rester sans rien dire ne va pas apaiser la tension au contraire.

Spoiler:

Elle marque.
Elle marque des points Spinnet, elle sait parfaitement où tirer pour que ça fasse mal. Il faut dire que Marcus n'y a pas été de main morte, il le reconnaît, à sous entendre qu'elle était une fille facile, pour rester polie. Il la jauge du regard, un long moment sans répondre. « C'est plutôt sur le terrain que tu devrais marquer des points. Me plaire de quoi ? » Saloperie. La saison dernière, elle a marqué neuf points de plus qu'elle au classement et ça, ça ne passe pas. Ca reste en travers de sa gorge. Elle peut le voir, Marcus fronce les sourcils, il n'apprécie pas cette remarque, ni celle qui s'en suit sur son soi-disant besoin d'avoir l'approbation d'autrui. C'est pourtant la cruelle vérité, mais comme toujours, il refuse de l'admettre. C'est sans doute ça, la plus grosse différence entre l'hirondelle et lui, elle suit son propre chemin, elle trace sa route, sans se soucier des autres, sans se soucier de lui.
Et elle approche, elle lui tient tête malgré sa petite taille, malgré le fait qu'il la dépasse aisément. « Je reconnais que ça fait partie de ton charme. » il esquisse un léger sourire narquois avant de faire volteface, il ne veut pas poursuivre la discussion, mais sitôt qu'il a fait un pas, deux pas, trois pas, il s'arrête et se retourne. Non. Renoncer, c'est céder et ça, c'est impossible, pas chez lui, pas avec sa force de caractère, aussi entêté qu'un bélier. « Pourtant, je n'ai fais que dire la vérité. Dans les vestiaires, tu n'as pas dis non, bien au contraire. Je dois le prendre comment ? Si tu n'es pas une fille facile, qu'est ce que tu es ? » tu es qui, Alicia ? il termine sa phrase sans lui laisser le temps de respirer, l'envie de saisir ses lèvres est trop tentant et voici qu'il l'embrasse et la plaque d'un geste contre le mur. Le choc fait tremblant une armure qui râle, mais qu'importe. Seulement, le baiser, il ne le veut pas romantique, langoureux et fleur bleu. Il le veut fort, il le veut violent, il le veut dominant. Ses dents se referment sur la lèvre inférieure de Spinnet qu'il mord, mord jusqu'à sentir le goût métallique du sang qui coule et serpente le long du menton de la belle. Il recule subitement et affiche un sourire victorieux tandis qu'il passe la manche de sa chemise sur ses lèvres pour essuyer le sang avant de faire volteface et de retourner dans la grande salle, non sans fanfaronner.
« C'est une parfaite égalité Spinnet. » tout en la gratifiant d'un magnifique doigt d'honneur en descendant les marches.