AFTER THE STORM
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 brotherhood (weasley bros)

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William Weasley
William Weasley
owl box : 91
pseudo : schreave (leslie).
avatar, © : sam heughan, granger.
multinicks : fleur, le clan weasley.
age : vingt-neuf ans.
job : employé chez gringotts.
relationship : éperdument amoureux de sa femme qui porte leur premier enfant.
blood status : une pureté dont il n'a jamais eut que faire et dont il ne comprend pas quelle puisse avoir une quelconque importance aux yeux de qui que ce soit.
patronus : un paon, fier et gorgé de couleurs.

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MessageSujet: brotherhood (weasley bros)   brotherhood (weasley bros) EmptyJeu 31 Aoû - 10:50




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Planté au milieu du salon de Charlie, Bill évalua ce dernier d’un œil critique, son regard embrassant rapidement chaque recoin de la pièce.  « C’est pas mal » évalua-t-il simplement au bout de quelques instants. La petite bicoque dont Charlie avait fait l’acquisition n’avait somme toute rien d’un palace, mais les Weasley étaient habitués aux endroits exigus quoique coquets et cosy. Bill lui-même s’était installé avec Fleur dans une petite maison qui lui convenait aisément. Il n’aurait sut que faire d’une grande demeure, lui qui n’avait jamais ne serait-ce que vaguement approché ce genre de logements outrageusement luxueux. Outre sa propre opinion, il connaissait suffisamment bien Charlie pour savoir qu’il n’en pensait pas moins. A vrai dire, Bill le soupçonnait très fortement de s’être jeté sur la première occasion lui ayant été offerte pour déménager de chez leurs parents. A ce niveau, les deux frères ne se comprenaient que trop bien. Bill pouvait aisément s’imaginer l’inconfort qu’il y avait à retourner chez leurs parents comme un grand adolescent après tant d’années passer à vivre selon ses propres codes. Bill lui même s’en sentait franchement incapable. La nouvelle maison de Charlie n’était pas parfaite, mais au moins était-elle à lui. Leur mère ne risquait pas de débarquer d'un instant à l'autre, susceptible de le surprendre dans une situation embarrassante, ce pour quoi elle avait définitivement un don. Bill s’affala dans un sofa au cuir éraflé. « Il te reste des trucs à déballer ? » Il était uniquement passé pour voir le nouveau chez-lui de son frère, mais ne répugnait pas à aider au besoin.
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Charlie Weasley
Charlie Weasley
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multinicks : none
age : 27 y.o.
job : Bartender at Hog's Head. Former dragonologist, but who needs one when the world is in ruins?
relationship : "Someday" he says, as a promise to his mother. Someday, he'll find a girl and settle down. But to be honest, he is find by himself.
blood status : Pure Blood, if that matter.
patronus : A salamander. Legend says it spit fire. Lucky coincidence.

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MessageSujet: Re: brotherhood (weasley bros)   brotherhood (weasley bros) EmptyJeu 31 Aoû - 23:19


Dans sa cahute aux abords du village, le silence est total. Pas un bruit, sinon celui du parquet qui grince doucement au rythme des déplacements de Bill. Il tourne sur lui même, observe d’un oeil vigilant. Son frère attend, les bras contre le torse, que le verdict tombe. Ici, c’est chez lui. Une simple phrase qu’il lui tardait de dire. Quelques mots pour une vérité qu’il attendait depuis des mois. Depuis son retour de Roumanie, depuis que sa vie avait pris un tournant qu’il n’avait pas vu venir. Il avait été naïf, Charlie. Pour la première fois de son existence, il avait ignoré les difficultés de la vie. Lui, l’homme aux dragons, terrassé par sa propre ingénuité. Un comble. Il n’avait pas compris qu’en laissant tout derrière, il lui faudrait repartir de zéro. Qu’en temps de guerre, les opportunités étaient réduites à rien. L’imbécile, contraint de vivre comme un moins que rien. Doucement, il remettait le pied à l’étrier. Cette maison en était le premier témoignage. Sa résurrection commençait ici. "C’est pas mal" C’est tout ? Une mou déçue passe furtivement sur les traits du cadet. Il manque l’entrain, dans la voix de l’aîné. Les félicitations en bonnes et dues formes. Mais il est ainsi, Bill. L’aîné, contraint de garder les pieds sur terre pour ramener à la raison les cadets trop rêveurs. Alors Charlie sourit, jovial, comme souvent. Il met l’index sur son oreille, se tait un court instant. Et puis… "Et tu entends ? Rien. Le silence." L’allusion est nette, et ne surprend personne. Charlie est fait pour vivre loin des hommes, c’est un fait. Loin de sa mère, s’en est un autre. Douce Molly, charmante Molly, volubile Molly. Peut-être (sûrement) exagère-t-il, Charlie. Lui faisant endosser la responsabilité d’une partie de son malaise des derniers mois. Elle a tenté, Molly, de récupérer un fils après en avoir perdu un autre. Charlie, jamais là, prenant la place laissée vacante de celui qui ne reviendrait pas. Mais Charlie est sauvage, Charlie est solitaire. Indomptable. Ici, c’est sa quiétude qu’on lui restaure. "Il te reste des trucs à déballer ?" Un oeil autour de lui suffit à prendre conscience que la pièce est presque vide. Il ne possède rien, Charlie. Il a tout laissé au loin, tout abandonné. "J’ai tout à acheter, tu veux dire." Dans la pièce trônent une table, deux chaises, un vaisselier passé de mode. On cherche un canapé qu’on ne trouve nulle part. Pas de photos, ni de plante verte. Le strict minimum, la décoration par le vide. "Pas grave. Ron a sûrement deux ou trois trucs à ramener, lui aussi." Il balance ça sur le ton de la conversation. Et puis, il réalise. Ils n’ont rien dit aux autres, ces deux idiots.
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William Weasley
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MessageSujet: Re: brotherhood (weasley bros)   brotherhood (weasley bros) EmptyVen 1 Sep - 7:57




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Après avoir émis son jugement sur la nouvelle demeure de son cadet, Bill peut voir un éclat de contrariété passer sur son visage. Mince, visiblement, il s’attendait à plus d’enthousiasme. Bien joué, Bill. Il se mordit légèrement la lèvre. Il ne s’était jamais senti aussi foncièrement maladroit que ces derniers temps. Cela ne lui ressemblait pas franchement. Bill avait toujours été celui qui fait tout comme il faut, du premier coup. Non pas qu’il soit parfait, car il ne l’était absolument pas et n’avait jamais prétendu le contraire. Il ne l’avait jamais été et n’avait jamais voulu que qui ce soit se persuade du contraire. C’était simplement en lui. Cette couverture dorée qui ne l’avait jamais quitté ne lui était jamais apparue comme un fardeau jusqu’à peu. L’après-guerre salissait tout. Sa famille n’en était pas ressortie indemne. Ils avaient perdus Fred, mais pas que. George était comme parti lui aussi, comme dépouillé d’une part de lui sans sa moitié. Ron aussi avait été charcuté, brisé. Il n’était plus que rancune et haine. Deux frères aux existences lacérées et avec lesquels Bill ne savait plus comment communiquer. Sa belle assurance était fissurée, mise à mal par son inaptitude à soulager ses cadets et Bill se sentait nerveux, vulnérable. Il vivait dans la peur de commettre une erreur qui pourrait amener ses frères à le détester pour une raison qu’il ignorait encore. Il n’avait pas à marcher autant sur des œufs avec Charlie cependant. Sa relation avec lui c’était toujours foncièrement distingué de celle qu’il entretenait avec le reste de la fratrie. De bien des façons, Charlie était son pilier. Un ami, plus qu’un frère. Il n’y avait pas de haine ou de colère dans les yeux de Charlie. Il ne lui reprochait rien et Bill s’en sentait infiniment soulagé. En voyant son petit frère se fendre d’un sourire, son cœur s’allège. « Et tu entends ? Rien. Le silence. » Un petit éclat de rire échappe à Bill. De tous les enfants Weasley, Charlie était sans conteste le plus indépendant et solitaire. Bill ne pouvait qu’imaginer ce qu’il avait ressenti en se retrouvant coincé au Terrier des années après l’avoir quitté. Cela avait fait du bien à leur mère cependant. Elle avait retrouvé l’un de ses garçons et Charlie avait malgré lui comblé l’absence que Fred avait laissé. Ce n’était pas pareil, bien sûr, mais cela avait aidé. Charlie, cependant, ne pouvait pas rester ainsi. A vrai dire, Bill était même surpris qu’il ait tenu le coup aussi longtemps. « Un bien inestimable » acquiesça l’aîné avant de proposer son aide à son frère. Il n’était pas venu pour d’autres raisons que celle de découvrir le nouvel habitat de son frère, mais il était néanmoins bien résolu à apporter son aide. « J’ai tout à acheter, tu veux dire. » Bill se mordit la lèvre alors qu’il procédait à une nouvelle inspection rapide de la pièce. Le confort était des plus sommaires, conférant presque au Terrier des allures de palace. Bill cherchait quoi rétorquer à cela quand son frère lui coupa l’herbe sous le pied. « Pas grave. Ron a sûrement deux ou trois trucs à ramener, lui aussi. » A ces mots, Bill releva brusquement la tête, son regard venant se planter dans celui de son frère. Ce dernier s’était exprimé avec simplicité et décontraction, comme s’il ne venait pas à l’instant de larguer une bombe. En dévisageant son frère, Bill constata que lui-même n’avait pas compris la portée de ses mots. Il venait de se trahir sans même y songer. Enfin, ce n’était pas comme s’il aurait pu lui cacher ça bien longtemps de toute façon. « Ron ? » Lança-t-il bêtement, l’information peinant encore à se faire un chemin jusqu’à son cerveau. Une partie de Bill l'intimait au silence, lui soufflant qu'il n'avait pas à émettre de jugements sur les choix que faisaient ses frères. C'est cette facette même de ta personnalité qui les contrarient. Il était peut-être l'aîné, mais il n'était pas leurs parents. Bill fut donc tenté de se taire, mais de la même façon que ces cadets ne pouvaient pas renier leurs émotions, lui ne pouvait pas aller à l'encontre de sa nature profonde. « T'es sûr que c'est une bonne idée ? » Bill, pour sa part, était certain du contraire. « Il est instable ces derniers temps. » C'était un bien vilain mot pour caractériser leur petit frère, un mot dont Bill aurait aimé qu'il ne soit pas aussi adapté.
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Charlie Weasley
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MessageSujet: Re: brotherhood (weasley bros)   brotherhood (weasley bros) EmptyDim 3 Sep - 21:46

Le silence. Un ange passe, et pendant un court instant, Charlie se maudit sans un bruit. Il s’en veut d’être ainsi débonnaire face à un frère qui tente de faire bonne figure. Pour lui, pour les autres. Pour George, pour Ron, pour Ginny. Parce qu’ils en ont plus besoin que lui. Et plutôt que de lui faciliter l’existence, Charlie fait des siennes. Il oublie des choses dont il aurait dû lui parler bien avant. Il s’en veut, Charlie. Parce qu’il sait qu’il a fauté. Il le voit en croisant le regard de Bill. En entendant ses reproches formulés du bout des lèvres. Il s’inquiète, c’est évident. L’alliance entre Ron et Charlie aurait pu prêter à sourire, il n’y a pas si longtemps. Ces deux là sont les mêmes. Bougons, pessimistes, solitaires. Du genre à tout envoyer valser à grands coups de pieds. Mais les choses avaient changé. Pas seulement par la faute de la guerre, mais aussi à cause de tous les problèmes qu’elle avait laissé derrière elle. Il avait tout ça en tête, Bill, quand il songeait à cette cohabitation risquée. Charlie, lui, préférait se dire qu’il tendait la main à un frère. Quitte à y perdre quelques plumes. « Ron ? » Les yeux de l’aîné, plantés dans les siens, comme s’il cherchait à y lire un surplus d’informations. La mine du frangin s’était assombrie en l’espace d’un instant. Charlie, comme un gosse, se sentait penaud sous son propre toit. En silence, il hoche la tête. Oui, Ron. Il attend le verdict, se sait déjà fautif. Il voit Bill chercher ses mots, peser le pour et le contre. Faire mine de parler, se raviser. Il hésite, Bill. Parce qu’il sait ce qu’on lui reproche, dans cette fratrie: ces leçons qu’il dispense aux cadets, et auxquelles Charlie sait qu’il ne peut plus échapper. Il est prêt à encaisser les mots, pas à faire machine arrière. Bill a beau penser le contraire, Charlie se sait dans le vrai.  « T'es sûr que c'est une bonne idée ? » Charlie sourit, bien malgré lui. Bill cherche à éviter le conflit. Il a eu sa dose, ces derniers temps. Avec Ron. Et George. Alors sans vraiment mettre des mots sur ses doutes, il prend malgré tout soin de lui faire comprendre ce qu’il pense de l’arrangement de ses frères.  « Il est instable ces derniers temps. » Sans le vouloir vraiment, le cadet lève les yeux au ciel. Cette phrase, il l’a déjà entendu. Il l’entendra encore. Pas seulement pour Ron, d’ailleurs.  « Dis moi, à combien de Weasley s’applique cette phrase, ces derniers temps ? » Son sourire figé sur ses traits, Charlie se veut calme. Mais dans sa voix perce le reproche. Il sait trop bien ce que pense Bill. Et sait mieux encore à quel point il n’est pas d’accord. « C’est justement parce qu’il ne va pas bien que je lui ai proposé de venir. » Cette fois, il semble davantage maître de ses cordes vocales. Mais son sourire a disparu. « Il faut attendre qu’il fasse comme George, pour lui tendre la main ? » Il s’emporte, Charlie. Il est injuste, et il le sait. Ses mots blessent, et assurément, feront culpabiliser l’aîné. Mais ces pensées lui ont traversé l’esprit, en voyant la détresse du plus jeune. Il a pris peur, un moment. Il a craint que Ron ne s’enfonce plus loin dans son malheur. George a cette lumière qui ne demande qu’à être ravivée. Ron… Ca avait toujours été autre chose. Des insécurités, il n’en avait jamais manqué. Il était jaloux de ses frères, de Potter, de ces parcelles de bonheur qu’il décelait chez les uns et qu’il souhaitait s’attirer pour lui-même. Ron était abîmé depuis bien avant la guerre. Il n’avait pas besoin qu’on lui laisse du temps. Il avait besoin qu’on lui montre qu’il pouvait s’en sortir. Qu’il était capable de tout. Charlie ne le savait que trop bien. Lui et Ron étaient faits sur le même moule. Tous les Weasley étaient semblables à leur manière, mais il s’était toujours trouvé en Ron, bien plus qu’en n’importe qui d’autre. Charlie avait du partir au loin, pour trouver sa voie.  « Et puis si ça ne marche pas, chacun repartira de son côté. » D’un geste, il envoye balader ces pensées funestes que Bill avait éveillé malgré lui. Charlie n’est pas de ceux qui se défilent, en général. Pour Ron, il s’est juré d’être là. Parce que pendant que tous les regards sont - à raison - tournés vers George, Ron souffre sans qu’on s’en inquiète vraiment. Il avait toujours été râleur. Mais cette fois, c’est différent. Les bras croisés sur la poitrine, ses épaules carrées semblant brusquement dominer la pièce, le regard étonnement déterminé, Charlie rappelle à Bill qu’il a du caractère, lui aussi. Peut-être encore davantage que l’aîné.


Dernière édition par Charlie Weasley le Lun 4 Sep - 13:05, édité 1 fois
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William Weasley
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MessageSujet: Re: brotherhood (weasley bros)   brotherhood (weasley bros) EmptyLun 4 Sep - 10:58




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La vérité c’était que Bill ne savait pas du tout comment réagir avec Ron ces derniers temps. Lui qui avait toujours fait preuve d’une belle aisance dans tout ce qu’il entreprenait voyait brusquement cette capacité mise à mal. Il ne savait pas quoi dire ou quoi faire pour désamorcer la colère de son cadet, une colère qui le désarçonnait profondément. Il n’était pas familier avec ce genre d’émotions, pas chez son frère et n’avait de cesse de naviguer entre deux eaux. Il était partagé entre le désir de ménager Ron et celui de le secouer comme un prunier pour l’arracher aux ténèbres qui n’avaient de cesse de graviter autour de lui, menaçant de l’ensevelir d’un instant à l’autre. Marcher ainsi sur des œufs commençait à fatiguer Bill, d’autant plus quand Ron s’enflammait trop, multipliant les piques à son encontre. Jusqu’ici l’aîné de la fratrie avait réussi à se contenir, mais il sentait que sa patience s’étiolait de plus en plus. Avec Charlie, il avait toujours eut une relation plus complice, plus honnête et ce fut donc pour cela qu’il se permit de dire ce qu’il pensait sans s’embêter de jolies métaphores visant à apaiser les esprits. Le mot instable avait franchi la barrière des lèvres et il ne pouvait plus le rattraper, plus maintenant. La réaction de Charlie ne manqua pas de lui parvenir rapidement. Levant les yeux au ciel, son frère rouvrit la bouche pour s’exprimer sur un ton calme mais teinté de reproche. « Dis moi, à combien de Weasley s’applique cette phrase, ces derniers temps ? » A ces mots, Bill se mord doucement la lèvre. La mort de Frère les a détraqués. Pas seulement Ron. Non, eux tous. « C’est justement parce qu’il ne va pas bien que je lui ai proposé de venir. Il faut attendre qu’il fasse comme George, pour lui tendre la main ? » La simple mention du prénom de George eut la conséquence directe de venir à son tour à bout de l’expression vaguement apaisée de Bill. Son visage ne trahissait pas de colère, seulement une douleur certaine, noyée de ci de là sous un torrent de culpabilité qu’il ne parvenait pas à endiguer. « Ce n’est pas ce que je veux dire et tu le sais très bien. » Bill éprouva un sentiment d’impuissance totale auquel il était devenu on ne peut plus familier. C’était une émotion qu’il éprouvait de plus en plus fréquemment. Lui qui avait toujours eut à cœur de prendre soin de sa fratrie, de s’illustrer comme un grand frère bienveillant et à l’écoute, il échouait lamentablement. Sa relation avec Ron était en très bon état en comparaison à celle qu’il entretenait avec George. Alors que Ron ne lui témoignait qu’une forme d’agacement certaine teintée de rancune, les réactions de George étaient bien plus douloureuses. Dans les yeux de ce dernier, Bill discernait de la colère, une colère directement dirigée contre lui. Ce que son petit frère lui reprochait, c’était de mener une existence somme toute plutôt douce alors que la sienne avait été ravagée par la perte de Fred. Comme si Bill lui-même n’avait pas perdu un frère lui aussi. Il était peut-être heureux sur le plan conjugal, mais il avait aussi beaucoup souffert, à l’instar d’eux tous. La culpabilité de Bill se mêlait à la colère qu’il éprouvait en parallèle, une colère qu’il avait jusqu’ici réussi à garder en lui. Une colère qui menaçait de rejaillir en cet instant. Bill trouvait la situation injuste. Son bonheur était vécu par ses frères comme une offense, au point que lui-même ne pouvait pas exprimer sa peine sans que cela semble indécent. Il se sentait jugé, en permanence. « Et puis si ça ne marche pas, chacun repartira de son côté. » Bill ne répondit pas. Il se mordit farouchement la lèvre, prenant sur lui, une nouvelle fois. Il avait déjà des rapports suffisamment compliqués avec une bonne partie de sa fratrie et n’avait pas envie de malmener sa relation avec Charlie. Il n’avait pas vraiment besoin de ça. Il décida donc de s’aplatir. Il était las de se disputer. « Si tu le dis. » Il renonçait. Son avis n’avait aucun poids de toute façon, ce que ses frères avaient rendu parfaitement clair. La partie raisonnable, posée, de Bill l’intimait au silence. Avec Ron ou George, il se serait effectivement tut. Charlie était différent cependant. Bill poussa un soupire las tout en portant une main à sa nuque qu’il massa doucement, comme pour se départir de la tension qui imprégnait son corps. « Fred détesterait tout ça. » Fred. Leur petit frère si infiniment joyeux, toujours disposé à blaguer y compris durant les temps les plus sombres. Il en aurait été malade devant cette descente aux enfers. Bill aimait à penser que, contrairement à George et Ron, Fred lui ne l’aurait pas blâmé. Qu’il se serait réjoui pour lui. Comme il lui manquait.
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Charlie Weasley
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MessageSujet: Re: brotherhood (weasley bros)   brotherhood (weasley bros) EmptyLun 4 Sep - 13:57

Tout fout le camp. Même s’ils n’en disent rien, Bill et Charlie partagent aisément ce constat. Ils sont paumés, l’un et l’autre. Incapables de soulager les maux des cadets, contraints de faire taire leur propre malheur. Parce qu’ils sont juste bons à les passer sous silence. Qui pour plaindre Bill, alors qu’il s’apprête à connaître la paternité ? Qui pour consoler Charlie, alors qu’il devrait chérir sa liberté retrouvée ? Aux yeux des autres, leurs malheurs n’en seront jamais, tant qu’il y aura ces petites parcelles d’allégresse pour contrebalancer. Ca n’enlève rien à la souffrance, ça la rend seulement plus tolérable. Alors, à défaut d’autre chose, les deux frères peuvent compter l’un sur l’autre. Du moins, c’est ce qu’il semblait. En quelques mots, Charlie a montré la profonde division qui les sépare parfois. Lui, trop sanguin. Bill, trop réflechi. Et voilà que le ton monte, et que le premier s’emporte. Voilà qu’il oublie l’accord tacite qu’ils ont passé entre eux: le monde peut bien s’écrouler, la famille voler en éclat, ils seront toujours là l’un pour l’autre. En voyant le visage de Bill, Charlie se sent coupable. Mais il est temps que certaines vérités sortent. Alors il laisse à l’aîné entrevoir certaines pensées qu’il n’avait jusqu’alors osé formuler à haute voix. Parler de George en des termes si crus lui donnait l’impression d’être un monstre. Il pouvait l’être, parfois. A formuler sans détour, à ignorer toute forme de tact. « Si tu le dis. » Bill abdique. Charlie a gagné leur échange, mais n’en tire aucune fierté. Tout juste un sentiment de honte, d’avoir ainsi poussé l’aîné dans ses derniers retranchements. Avec lui, il devrait pouvoir tout dire. Mais Charlie vient de lui prouver qu’il avait aussi ses limites. Il était loin, le temps où Bill était la voix du groupe, le sage qu’on écoutait et qu’on souhaitait en secret imiter. L’homme parfait, le modèle mis en exergue par leurs parents. On le sent las, découragé par l’adversité. Et Charlie n’osant pas lui dire que tout s’arrangerait. Que le temps effacerait la rancœur de George, la froideur de Ron. Parce qu’il n’en sait rien. Tous se sentent pris au piège d’une impasse, et nul ne sait comment s’en sortir. Bil a beau tenter d’aider à sa façon, tout n’était que couronné d’échecs. Et Charlie… Charlie, il n’a plus dans ses mots que cette violence qu’il vient de témoigner. Le dernier rempart des faibles. « Fred détesterait tout ça. » Charlie sursaute, en entendant le prénom de leur frère. Il acquiesce en silence. Toute trace de contrariété volatilisée dans l’instant. « Je sais. » Qu’il voudrait que Fred soit là, comme un diable sur son épaule, pour lui dire quoi faire. Lui, il aurait su. Comme il avait su accueillir Percy le soir de la bataille. Comme il avait su rendre le sourire à George après sa blessure. Il avait toujours eu les mots, Fred. Et cela ne rendait son silence que plus assourdissant encore. « On s’en sortira. On l’a toujours fait. » Le constat est lâché, plus pour Charlie que pour son frère. Comme s’il cherchait à se convaincre. Les Weasley ont tout surmonté. Leur statut de traître, le regard des autres. Le mépris, l’indifférence, la misère, l’adversité. Il aura fallu la mort pour qu’on leur trouve enfin des failles. Mais Charlie n’ose imaginer que la mort de Fred puisse sonner le glas d’une famille comme la leur.
Il lève la tête. Voit Bill, la mine sinistre. Il s’en veut, Charlie. Car cet air abattu, c’est à lui qu’il le doit. « Tu le sais, pas vrai, qu’ils ne pensent pas ce qu’ils disent ? On est tous fiers de toi. » C’est la colère qui parle, quand George s’emporte. C’est la tristesse de Ron qui lui fait hausser le ton. Bill est le catalyseur, parce qu’il tente de tourner la page. Mais il n’est pas infaillible, lui non plus. Ces coups qu’il encaisse, il ne les encaissera plus longtemps.
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MessageSujet: Re: brotherhood (weasley bros)   brotherhood (weasley bros) EmptyLun 4 Sep - 14:47




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Parfois, il joue à un jeu aussi macabre que pervers. Quand la nuit tombe et que Bill serre doucement le corps assoupi de Fleur contre lui alors que lui-même peine à trouver le sommeil, il laisse ses pensées s’emballer. Un jeu simple et tortueux, pénible et laborieux. Dans l’obscurité de la chambre, il se laisse aller à imaginer une vie alternative. Une vie dans laquelle Fred n’aurait pas péri. Une vie dans laquelle, à l’issue de la guerre, tous les Weasley seraient rentrés chez eux, épuisés mais heureux. Un fantasme rien de plus. Une flamme vacillante qui s’éteins beaucoup trop vite. C’est pénible et ça lui fait mal, mais il reproduit l’exercice Bill, souvent. Alors son cœur se serre et il se laisse aller à sa propre peine, à cette rage qui dévore en silence le cœur. Il l’a aussi toute cette souffrance. Il la cache mieux que les autres, c’est tout. Comme toujours, le prénom de Fred provoque un sursaut, un choc. Il ne l’avait pas vu venir, Charlie. Ca leur troue le cœur à tous de penser à lui. C’est presque inhumain en fait. « Je sais. » Il demeure silencieux, Bill, prisonnier du souvenir d’un frère qu’il ne reverra plus jamais. Un frère perdu, emporté par une guerre douloureusement achevée, une guerre dont ils gèrent encore les conséquences. « On s’en sortira. On l’a toujours fait. » Il voulait le croire, Bill. Il se battait pour ça. A chaque instant. Tous les jours. Et puis il croisait le regard de George et il n’en était plus sûr, tout à coup. Peut-être que George ne reviendrait jamais. Peut-être qu’en perdant Fred, ils l’avaient perdu lui aussi. Peut-être que Ron n’allait jamais passer outre sa colère. Peut-être que le vide laissé ne se refermerait jamais. Il n’y avait pas de solution miracle et ça Bill l’avait accepté. Il allait falloir apprendre à vivre sans Fred, voilà tout. Ils n’avaient pas le choix. « Tu le sais, pas vrai, qu’ils ne pensent pas ce qu’ils disent ? On est tous fiers de toi. » Vraiment ? Le mot lui brule la langue, morsure amère. Bill le retient. Bill retient tout, sans arrêt, tout le temps. Il serre les dents, il fait le gros dos sous la bourrasque. Il accueille la haine, il réceptionne la colère. Il essuie les tempêtes, encore et toujours. C’est ce qu’il fait. Qu’est-ce qu’il y gagne au juste ? Il n’en sait trop rien. Peut-être que c’est ce qu’il veut. Peut-être que c’est là ce qui parviendrait à panser les blessures de George et de Ron. Le voir souffrir comme eux, rappel cuisant de sa faiblesse en tout point similaire à la leur. Il sait que ce n’est pas juste, Bill. Il sait que Charlie a raison. Que ses frères l’aiment et qu’ils ne tireraient aucune satisfaction quelconque à le savoir malheureux. Ils ne le montrent pas, c’est tout. Ils sont sourds à la douleur que leurs reproches répétés génèrent sur leur aîné. Alors Bill retient sa remarque acerbe. Il la rattrape avant qu’elle ne franchisse la barrière de ses lèvres. Il se contrôle tout en sachant que ça ne suffira pas, qu’un jour ça ne suffira plus. Car il est comme eux, juste comme eux tous. Il a perdu son frère comme eux, parmi tant d’autres choses. Lui aussi a été terrassé par la guerre, lacéré jusqu’au plus profond de sa chair. Son visage défiguré en est le rappel constant, vision aussi effroyable que douloureuse. Il est bousillé, Bill, mais il se raccroche à ce qui compte. A Fleur. A leur enfant à venir. Il tient bon, il continue le combat. Il fait ce qu’il y a à faire, sans se noyer dans l’alcool, sans céder aux ténèbres qui menacent. Il fait ce qu’il faut et un jour, il craquera. Il craquera car ce n’est pas juste, car il ne mérite pas cette colère vibrante. Ce jour, ce n’est pas aujourd’hui. Aujourd’hui, il demeure maitre de lui. Il ne remercie pas son frère cependant. Il ne force pas de sourire. Il n’a pas besoin de faire comme si tout cela ne le touchait pas et il n’en a pas envie. Il n’a pas envie de feindre de trouver tout cela normal. Il n’a pas envie de prétendre que tout cela lui convient. « Peu importe » lâche-t-il sur un ton qui suggère que si, ça lui importe beaucoup. Son ton n’est pas sec, mais il n’en demeure pas moins ferme. Il n’a pas envie de s’attarder là-dessus. C’est suffisamment pénible d’en parler, inutile de retourner le couteau dans la plaie. Bill préfère changer de sujet et peu importe si la démarche manque foncièrement de subtilité. Au diable la subtilité. « Je pense partir avec Fleur en France. Une semaine, peut-être deux, si le boulot me le permet. » Fleur avait besoin de sa famille, de la proximité de ses parents et de sa sœur. Elle avait quitté son pays pour Bill et de ce fait elle ne pouvait pas voir sa famille aussi fréquemment qu’eux tous. Elle était coupée de son monde et Bill… Et bien si Fleur avait besoin de retrouver un peu la cellule familiale, peut-être que lui avait besoin de s’en écarter un peu, géographiquement parlant. « Elle n’est pas du genre à se plaindre, elle se montre toujours forte, mais je sais que sa famille lui manque, qu'elle a besoin d'eux. Ce n’est pas facile pour elle. »
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