— for a little while (pansy)

darcy était épuisée. physiquement, oui. le quidditch ça demande un effort physique et passer le reste de ses journées à retaper une maison quasiment seule, encore plus. mais le pire était au niveau du moral. elle perd la tête, se questionne, se taraude, a envie de s'arracher les cheveux. elle aimerait que tout soit plus simple, que la guerre n'ait jamais eu lieu. que cet enculé de voldemort ne soit jamais né ou n'ait pas cassé les reins de tout le monde en voulant prendre le pouvoir, elle aurait aimé que sa mère ne perde pas les pédales. elle lui manque, maman parkinson. elle se dit que si elle avait pu pardonné à son père, tout ce serait bien passé et la famille ne serait pas déchirée de l'intérieur. parce que faut pas se poser mille questions, pas besoin de chier une pendule pour savoir que c'est le patriarche qui l'a tuée, même le plus con des weasley le saurait. et pourtant si seulement elle avait pu dissuader sa mère de tuer tous les bâtards que son père avait pu engendré au cours des années, tout serait plus simple. tuer son mari aurait été plus simple. elle sait pas quoi penser darcy, elle sait plus quoi penser. elle voudrait s'endormir et jamais se réveiller, parce que c'est la merde. elle doit s'occuper de sa petite soeur pansy aussi. elle lui en veut pas de squatter chez elle, parce qu'elle aurait fait pareil. elles ont prétexté une connerie, comme quoi elles ne pouvaient plus vivre sous le toit familial, même si ce n'est qu'un demi-mensonge. même si elle aime son père à en crever, elle lui en veut beaucoup trop pour pouvoir le regarder dans les yeux chaque matins. pansy elle travaille pas, elle s'touche la nouille toute la journée. à vrai dire elle sait pas, mais elle aimerait passer plus de temps avec elle. faire n'importe quoi, profiter de sa petite soeur pendant qu'il en est encore temps.

cette sensation désagréable dans le nombril te prend quelques secondes puis tes pieds touchent l'herbe humide du numéro 29, blue baker street.
t'es cher toi, 'fin ton nouveau chez toi il parait. t'sais plus dans le fond. chez toi, pas chez toi. c'est trop compliqué comme sensation dans le coeur ; t'as peut-être jamais eu de chez toi au final. c'est peut-être aussi simple que ça. pansy la sans-maison. pansy la squatteuse. c'est facile de squatter les maisons des autres, n'est-ce pas parkinson ? mais bizarrement, lorsque tu veux squatter l'coeur de quelqu'un, y'a plus personne pour t’accueillir. on parle tous de diffuser la paix et de s'aimer les uns les autres, pourtant les coeurs sont mieux fermés que les baraques.
        logique, où es-tu ? y'a comme une faille dans les idéaux.
toi t'aimes pas les idéaux parce que les exceptions sont toujours pour ta gueule. ta sale gueule de pékinois au maquillage coulé et aux cheveux défaits.
trop de danse, trop d'alcool. tu dois rentrer.
t'avances dans le brouillard de ton esprit. tu sais pas comment les choses se font mais t'arrives à marcher sans trébucher. la porte s'ouvre. tu penses à boire de l'eau. c'est la bonne idée, la meilleure solution même si tu sais pas pourquoi.
il est tard ou trop tôt ? t'as même pas le courage de lancer un tempus, tes bras pèsent une tonne,
on dirait ton coeur.
tu reconnais la table en bois de la cuisine ; tu lui souris comme à une vieille amie. ça fait un bail. à côté, ta soeur est là. "hi darcyyy... tu dors pas encore ?" habituellement, tu fais en sorte de rentrer lorsqu'elle est endormie. t'enlèves ta veste, elle tombe à terre sans que tu le remarques.
"fait chaud bordel, l'elfe a encore allumé la ch'minée ?" demandes-tu en chouinant.

confortablement installée dans la cuisine, darcy ne voit pas le temps passer. elle n'a plus la notion du temps depuis la fin de la guerre, depuis toujours. dans son amère solitude, darcy s'ennuie. il est peut-être vingt-trois heures, il est peut-être cinq heures. elle ne sait pas, elle ne sait. le soleil s'est couché il y a longtemps, laissant le ciel nocturne supporter les tourments qui inondent son esprit. elle est dans la cuisine, pièce qu'elle a fini de rénover il y a seulement quelques jours. elle a commencé par la chambre de pansy, puis la sienne. elle a rapidement rafraîchi la pièce qui lui sert de bureau, puis la cuisine. ne manquent plus que la salle de bain et le salon. elle n'a qu'une hâte, terminer l'intérieur pour s'attaquer à l'extérieur. une tasse brûlante qui lui réchauffe les mains, darcy boit doucement son chocolat chaud. le corps meurtri, elle est avachie dans un fauteuil, le regard perdu sur le tableau qui représente la famille flint-parkinson. sans un mot, elle entend la porte d'entrée qui grince. cela ne peut être que pansy, seule personne ayant les clefs de la maison mise à part la propriétaire. elle se pince les lèvres en voyant l'état de non-sobriété qui habite sa cadette. "si je suis là, c'est bien que je ne dors pas." elle répond d'une voix douce, pour ne pas la brusquer. elle préfère une pansy pénible plutôt qu'une pansy peste. et bourrée, tout est amplifiée. elle se retient de rire lorsqu'elle lui demande si l'elfe de maison n'a pas allumé la cheminée qui se trouve dans le salon. "non pansy, c'est juste l'alcool." finissant d'une traite son chocolat chaud, elle repose doucement sa tasse sur la table. il ne reste plus qu'à coller la deuxième parkinson sous une douche froide.

t'entends vaguement la voix douce de darcy. t'aimes bien la voix de darcy. enfant, lorsque tu t'écorchais les genoux sur le macadam, t'entendais toujours la voix de darcy (jamais mère, mère était toujours occupée ailleurs) et darcy - darcy était toujours là. elle était toujours là pour les bisous magiques et l'aide aux potions et pour t'héberger parce que t'as pas de maison.
darcy c'est peut-être elle ta vraie mère. et si ton père l'avait tuée elle ? t'aurais fait quoi pansy, hum ? tu l'aurais boudé en acceptant son argent pour t'acheter de nouvelles robes ? mais les robes, pansy, elles ne pansent pas les cœurs amputés.
pourtant, darcy est bien vivante, parce qu'elle n'est pas ta mère. et ta mère, elle, est à six pieds sous terre mais ton coeur n'est pas amputé pour autant. alors tu n'écoutes pas darcy parce que c'est faux, c'est pas l'alcool. c'est juste toi sans repères, toi perdue, toi pansy.
"mère est morte, c'est elle qui m'a offert hermès tu t'souviens ?" t'attends même pas sa réponse, gigotant sur toi-même comme une enfant. "dis darcy, pourquoi je tiens plus à hermès qu'à mère ? pourquoi les robes arrivent à panser sa mort si facilement ?" il doit y avoir un truc qui cloche en toi. parce que t'es censée aimer ta mère, pas vrai ? alors pourquoi t'es indifférente comme ça ? y'a p't-être un truc mort dans ton coeur ; p't-être même que ton coeur n'a pas bien poussé quand t'étais enfant. c'est pour ça qu'il est aimé par personne et c'est pour ça qu'il est tout lourd de solitude.

son esprit se fige, ses tripes se serrent, son estomac se retourne. comme déconnectée de la réalité, elle n'entend plus rien. un bourdonnement siffle à ses oreilles, lui donnant l'impression de devenir sourde, un voile noir couvre ses pupilles. c'est comme si elle perdait tous ses repères. elle a l'impression de perdre encore une fois sa mère, perdre ce qu'elle aime. elle n'était pas proche de sa mère comme certains l'étaient, mais elles se comprenaient en un sens. et la perdre, fut l'une des épreuves les plus douloureuses dans la vie de darcy. mais elle doit garder l'esprit clair, pour pansy, pour les parkinson. en écoutant les mots de pansy, elle se rappelle exactement la scène, lorsque leur mère est arrivée dans le salon, tenant hermès dans une cage. elle n'a sans doute jamais vu sa petite soeur aussi heureuse que ce jour là ; elle ne la verra sans doute jamais aussi heureuse dans le futur, et ça lui brise le coeur, lui retourne l'estomac. malgré les différends qu'elles ont pu avoir, darcy ferait tout pour sa petite soeur, quitte à tuer son père, ou prendre sa propre vie elle le ferait sans attendre, sans se questionner. "je sais. je me souviens de ce jour là, je t'ai jamais vu heureuse qu'à ce moment précis." un sourire triste sur les lèvres, une voix douce qui s'élève dans les airs. dans un premier temps, elle ne sait pas quoi répondre à sa question. puis en l'espace de quelques instants, elle comprend. "parce qu'hermès était toujours avec toi. mère n'a jamais été là pour nous, hermès lui a été présent à chaque moments de tes dernières années. alors dans un sens, c'est normal." elle est triste pour pansy. triste parce qu'elle voudrait soigner les moindres maux qui tourmente sa cadette.

tu te demandes pourquoi mère ne voulait jamais être présente pour tes sœurs et toi mais tu n'en sais rien ; père n'était pas là non plus. il n'y avait qu'eux et leurs disputes et les bâtards de père. les enfants légitimes n'étaient que des bricoles, des petits grains de poussière à nettoyer pour les grandes occasions. à la maison familiale, tu te sentais comme un bibelot usé posé sur une étagère dans le grand bureau de père. c'est pour ça que t'as suivi darcy dehors et que t'es venue te fourrer dans ce village de gryffondor.
et aujourd'hui, aujourd'hui rien.
aujourd'hui, tu te saoules le soir, pionces le matin et prends des photos l'après-midi. et quelquefois, lorsque darcy n'est pas là, tu aides à la restauration de la maison. c'est bien, c'est gentil. pourtant tu peux pas t'empêcher de mettre ça sur le dos de l'elfe de maison (tu sais même pas son prénom alors tu l'appelles pops depuis ton arrivée) ; et du coup darcy pense que tu ne fais rien pour elle.
tu la laisses y croire.
lorsque les gens pensent au pire, ils ne s'attendent pas au meilleur ; et quoi de pire que de décevoir les gens qu'on aime ?

tu te sers un verre d'eau, le geste incertain. tu sens l'alcool fourmiller jusque dans tes ongles. "c'est normal ? peut-être" peut-être qu'elle a raison. et puis hermès a toujours été plus mignon que mère de toute façon "tu crois que je suis comme mère ?"
jalouse, excessive, égoïste, froide, et cetera, et cetera.
et pour la première fois, tu t'imagines mariée, mère de deux marmots délaissés (faut être honnête, l'éducation c'est pas pour toi) et prise au piège d'une maison trop vide avec un mari indifférent.
c'est ça ta destinée ? vivre mal-aimée du début à la fin parce qu'on n'a jamais été foutu de te donner le mode d'emploi pour savoir aimer correctement ?
"bordel... j'vais mourir toute seule darcy. toute seule dans le froid" et tu peux rien faire contre parce que tu sais pas quoi faire tout court.
t'es perdue pansy. perdue
et au bord des larmes.

parfois darcy elle aimerait avoir une autre soeur. un peu plus comme elle, un peu moins comme pansy. moins égoïste, moins peste. puis elle se rappelle que sa petite soeur est peut-être sa plus grande fierté. elles ont beau n'avoir que trois ans de différence, c'est darcy qui s'est occupée d'elle quand elles étaient plus jeunes, plus que leurs deux parents réunis. parce qu'à part crier et claquer des portes, ils ne faisaient rien à la maison, ne s'occupaient pas de leurs enfants. aux repas de famille, on leur faisait des discours sur la suprématie du sang, comme quoi les sang-mêlés pouvaient être tolérés, mais que les nés-moldus étaient à bannir, à éradiquer. et ça, c'est rentré dans la tête de darcy. elle arrive pas à sortir ces idéaux de son esprit, elle y est jamais parvenu. elle voudrait pourtant, mais les vieilles habitudes ont la vie dure. alors elle parle aux nés-moldus d'un ton hautain, comme si elle savait ce qu'elle faisait. comme si les sang-purs et les serpentard dominaient le monde sorcier anglais. mais lorsque pansy prononce ces quelques mots, darcy enrage. elle aime pas que sa petite princesse puisse penser pendant la moindre seconde qu'elle est comme leur mère. "dis pas de conneries pansy, tu lui ressembles pas du tout." elle souffle, fatiguée. mais lorsqu'elle lui dit qu'elle va mourir seule dans le froid, c'est encore pire. comme si on lui arrachait les tripes à mains nues. elle se lève, et s'approche de sa cadette. elle la regarde dans les yeux, attrapant sa main froide. "t'es pas seule. moi j'suis là." elle sait que ça veut rien dire dans ce cas-là, mais darcy partage sa solitude, cette amère solitude.

tu lui ressembles pas. tu lui ressembles pas. tu lui ressembles pas. l'écho se propage dans ton cerveau mais tu sais pas si c'est à cause du rhum ou du soulagement. darcy ne te ment pas, n'est-ce pas ? t'es peut-être pas encore devenue comme ta mère. malgré tout, y'a ces questions qui flottent dans ta tête "pourquoi on fait fuir tout le monde ? c'est d'famille, tu crois ?" ta voix est trop faible à ton goût.

famille parkinson :
- cheveux bruns
- assez riche
- esseulée

c'est la description parfaite, nan ? la description parfaitement triste. à en crever. et puis darcy te dit qu'elle est là elle. alors tu souris légèrement. si y'a bien un truc à retenir de la guerre, c'est que rien n'est infini : la paix, la bonté, la liberté, l'homme. rien ne dure éternellement. et parfois, lorsque t'y penses, ça te fout la boule au ventre tellement c'est flippant. ça dure qu'un instant mais c'est surement l'instant le plus long et douloureux de ton existence. eh ouais bitches, on va tous crever et on va tous le faire seul. alors t'oses pas répondre à darcy. t'oses pas lui parler des pensées sombres qui hantent ton esprit alors qu't'essayes de les enterrer au plus loin dans ton esprit. le rouge à lèvres et les bijoux engloutissent ces pensées quelques instants ; t'es en paix la journée. mais l'alcool c'est différent des bijoux, ça brille autant mais c'est putain de traître. et pourtant, soirée après soirée, tu y passes le temps.
tu passes une main dans les cheveux, tu ressembles à rien. plus de déguisement, plus de public, plus de décor. "j'aime bien me déguiser ; c'est amusant" ça y est tu recommences à divaguer. et tu ris,
tu ris tellement que des larmes parviennent à s'échapper de tes yeux. tu pètes un câble mais tu ris
alors tout est ok, pas vrai ?
pas vrai ?

elle partage les idées de sa petite soeur, parce qu'elle aussi à l'impression de faire fuir tout le monde à cause de son nom, parkinson. même voldemot le plus grand mage noir a préféré se tenir loin d'eux bordel, c'est bien que ça veut dire quelque chose. personne ne les touchent, personne n'ose les approcher. peut-être de peur que les filles parkinson soient aussi folles que leur mère, et les empoisonne au moindre faux pas. "j'aimerai te dire que non, pans. mais parkinson c'est pas un nom toujours facile a porté." soupir de tristesse, elle se dit que sans ses parents la lignée pure de sorciers aurait pu retrouver un éclat si grand qu'apollon s'en couvrirait les yeux. mais la réalité c'est que les gamines parkinson, personne veut d'elles, on les fuit comme la peste. comme si elles étaient contagieuses, pourries de l'intérieur. et même à vingt-deux ans, darcy peine à le comprendre ; elle n'est qu'une enfant, qu'une gamine. la guerre, le monde l'ont fait grandir rapidement, certes elle l'avoue. mais des fois elle pleure dans son lit, la nuit jusqu'à tard, jusqu'aux aurores. puis quelques heures plus tard elle se met une claque, se ressaisit. se dit qu'elle est une parkinson, une grande sorcière, une des meilleures joueuses de quidditch de sa génération bordel. mais des fois ça suffit pas, la peine, la douleur sont trop grandes. elle sait ce que pansy ressent, son coeur, son corps, son esprit sont dévorés par les mêmes vices, les mêmes problèmes. elle pourrait s'arracher la peau, s'arracher les cheveux si tout pouvait disparaître, si la vie pouvait être plus simple, plus joyeuse pour elle. mais la vie, on la choisit pas. on obtient la merde qu'on obtient, et on fait avec pendant des décennies. "moi aussi pans. mais t'es belle, que ce soit de l'extérieur ou de l'intérieur, te cache pas." un sourire triste aux lèvres, darcy voudrait avouer à sa petite soeur tout ce qu'elle a sur le coeur, mais elle veut pas. elle peut pas, elle ose pas. les mots ne traversent pas ses lèvres rosées, mais ses yeux embués trahissent ses émotions.

ton sourire s'affaisse un peu. elle te dit que le nom parkinson est un fardeau (peut-être) et elle te dit que t'es belle. mais dans l'fond vous savez qu'elle a toujours été la plus belle de vous deux. toi, t'es juste un peu jolie les jours de pluie. "c'est pas c'qu'ils disent tous. ils m'appellent 'face de pékinois' tu sais ?" tu hausses les épaules comme si ça n'était rien. mais c'est faux. c'est faux "et ceux qui disent ça sont les pires faces de rat d'la racaille sorcière ; dis quand est-ce que la société a perdu sa logique ?" elle l'a pas perdue parkinson. la société, elle n'a jamais eu d'logique sinon ça se saurait, hum ? "et puis je suis pas aveugle ; j'ai le caractère d'un bébé dragon et ça plait pas aux gens" tu ricanes, y'a comme un goût amer dans ta bouche "alors pour la beauté intérieure, ça sera p't-être dans une autre vie" parce que dans cette vie-là, t'as déjà essayé de changer, d'être plus gentille, plus serviable, plus jolie, moins toi.
t'as essayé
vraiment.
mais c'était pas suffisant, c'était jamais assez pour les autres. alors t'as cherché - t'as cherché le seuil qu'il fallait atteindre pour être une fille assez bien. mais le seuil était trop haut, trop loin de toi. alors t'as compris que tu serais jamais la fille sur laquelle les regards envoûtés se fixent, t'as compris que les happy ends seraient pas pour toi et que, dans les contes de beedle le barde, tu serais toujours la personne qui tombe dans le fossé vaincue par le héro, par une personne assez bien.
tu l'as compris à dix ans.
et dites, elle est où l'égalité des chances là-dedans ?

face de pékinois. le sang de darcy ne fait qu'un tour, elle ne supporte pas l'idée que l'on puisse se moquer de sa petite soeur. pendant ses études personne ne l'insultait, darcy elle faisait fermer sa gueule à tout le monde, avant même qu'ils aient pu ouvrir la bouche. sauvage, elle voudrait retrouver un par un et torturer quiconque fait du mal à la prunelle de ses yeux, à sa pansy. "q ui t'appelles comment ça pansy ? on va voir c'est qui la face de pékinois quand je me serai occupée d'eux." elle grogne, profondément énervée. mais en voyant le doux visage de pansy, elle se radoucit. elle ne comprend pas vraiment pourquoi elle ne lui a jamais dit, pourquoi elle ne lui en a jamais parlé. sans doute par fierté, peut-être par peur que darcy débarque à poudlard pour distribuer des torgnoles sur les doux minois de ceux qui osent parler à tord et à travers d'une parkinson. "pourquoi tu ne m'en as pas parlé pans ?" d'un côté elle est blessée, que sa soeur ne se soit pas plus confiée à elle. mais elle peut comprendre, l'envie de garder cela secret, après tout elle aurait sans doute fait la même chose. elle a envie de rigoler lorsqu'elle lui dit qu'elle a un caractère de bébé dragon. il est vrai qu'elle n'est pas toujours facile à vivre, mais c'est bien pour ça qu'elle l'aime. "et alors ? c'est toujours le dragon qui gagne, c'est toujours lui qui abrase les autres." elle y croit à ses paroles darcy, elle veut persuader sa petite soeur que c'est vrai. "ne cherche pas à changer pour les autres, c'est qu'une bande de troufions qui ne reconnaissent pas ta valeur." un doux sourire, au visage darcy se lève. elle prend une grande inspiration, dégage ses cheveux de ses épaules, laissant chatouiller la peau de son dos. "tu veux prendre un bain? ça te fera du bien avant de te coucher. " darcy elle ne sait pas quoi faire. elle ne sait plus quoi faire pour aider sa petite soeur. une deuxième poupée brisée dans la famille.